Kawai est, avec Yamaha, l’un des noms les plus connus dans le domaine des pianos numériques. Contrairement à d’autres fabricants tels que Roland et Korg, ces deux sociétés japonaises jouissent d’une réputation prodigieuse acquise au fil de décennies de fabrication de véritables pianos acoustiques de classe mondiale.
Notre note pour le piano numérique Kawai ES-520
Notre avis sur le piano numérique Kawai ES-520
Le Kawai ES-520 se distingue en tant que piano numérique en se concentrant sur l’essentiel, offrant une qualité sonore exceptionnelle grâce aux échantillons de pianos à queue SK-EX et aux haut-parleurs Onkyo. Son design, bien que différent de l’ES8, reste bien construit et l’expérience utilisateur est fluide. Le Kawai ES-520 excelle comme un piano numérique pur, dépassant les attentes en matière de qualité sonore. Si vous recherchez principalement un piano, alors c’est un excellent choix.
Avantages
- Design élégant
- Interface utilisateur bien pensée
- Les échantillons du piano à queue de concert SK-EX ont une sonorité impressionnante
- Grande capacité de personnalisation (Virtual Technician, FXs)
- Excellent haut-parleurs
- Bonne connectivité
Inconvénients
- La mécanique RHCII n’est pas ce que Kawai a de mieux à offrir
- Sélection de sons pouvant être améliorée
- Certaines fonctionnalités des concurrents sont absentes
En ce qui concerne les instruments électroniques de Kawai, la marque a un bilan particulièrement impressionant. L’un de nos préférés était le Kawai ES110 de 2017, qui était l’un de nos pianos numériques abordables les mieux classés pour moins de 700€.
(En fait, il conserve sa place bien que ses concurrents aient amélioré les versions de leurs instruments initialement commercialisés à la même époque).
4 ans après la sortie initiale du ES110, Kawai a annoncé deux nouveaux modèles pour sa gamme ES. Il s’agit des Kawai ES520 et Kawai ES920, deux pianos numériques qui remplacent le Kawai ES8, le haut de gamme du Kawai ES110.
En tant que fans du Kawai ES110, nous étions impatients de voir comment le Kawai ES520 reprendrait l’excellente formule du ES110. Le Kawai ES110, de par sa conception, a été conçu pour être abordable, ce qui signifie qu’il a fallu rogner sur les prix pour lui permettre de se positionner dans une gamme de prix compétitive.
Les Kawai ES520 et ES920, dont les prix sont plus élevés, n’ont pas les mêmes contraintes.
Dans cet article, nous allons examiner en détail le Kawai ES520 et voir s’il justifie son prix plus élevé que le Kawai ES110, qui est toujours aussi performant mais aussi s’il mérite une place parmi les meilleurs pianos numériques à moins de 1000 euros.
Caractéristiques techniques Kawai ES520
- Clavier : 88 touches de taille normale entièrement lestées
- Mécanique : Responsive Hammer Compact II (RHC II)
- Sensibilité à la vélocité : Oui
- Écran : OLED 128 x 64 pixels
- Moteur sonore : Progressive Harmonic Imaging (PHI)
- Polyphonie : 192 voix
- Nombre de sonorités : 34 sons d’instruments (pianos acoustiques et électriques, orgues, cordes, harpes et maillets, basses)
- Enregistreur MIDI interne : 1 piste, 3 morceaux
- Mode : Double, Split, Dual
- Connectivité MIDI : Bluetooth, USB, entrée/sortie
- Nombre de rythmes : 100 rythmes
- Fonctionnalités supplémentaires : Métronome, transposition, tempérament et accordage
- Haut-parleurs : 20W + 20W (8 x 12 cm) x 2
- Connectiques : entrée Line (3,17 mm stéréo), sortie Line (6,35 mm L/Mono, R), sortie casque x 2 (6,35 mm, 3,17 mm), MIDI (entrée/sortie), USB to Host, USB to Device, pédale de sustain, Damper/Soft/Sostenuto (pour GFP-3/F-302)
- Dimensions : 134 x 37,5 x 14,5 cm
- Poids : 14,5 kg
- Date de sortie : Septembre 2020
Sommaire
✨ Design
Avec l’ES520 (et l’ES920 par procuration), Kawai a opté pour un tout nouveau design, et la discussion en ligne autour de certains des changements semble tourner autour de la question de savoir si c’était ou non un bon choix.
Le slogan de la série ES est “à la maison, sur scène, votre musique”, et la conception de l’ES520 vise à offrir le meilleur de ces deux mondes.
En termes de dimensions, le ES520 mesure 134 cm (L) x 37,5 cm (P) x 14,5 cm (H). A première vue, il m’a semblé un peu grand, et c’est principalement à cause du haut “front” dédié aux haut-parleurs.
Il est intéressant de noter que l’ES520 n’est pas si lourd que cela, puisqu’il ne pèse que 14,5 kg, soit 2,5 kg de plus que l’ES110, beaucoup plus basique, et seulement 65 % des 22,5 kg de l’ES8 précédent.
C’est de là que vient une grande partie du discours en ligne. Pour réduire le poids, Kawai a opté pour un corps entièrement en plastique, ce que les gens perçoivent comme une régression par rapport au châssis métallique de l’ES8.
J’ai deux avis sur la question, mais je penche plutôt du côté de ceux qui apprécient ce changement. Il est indéniable que la construction métallique offre une plus grande durabilité et une meilleure stabilité structurelle, mais un bon châssis en plastique présente certains avantages, comme une portabilité beaucoup plus simple.
Naturellement, le plastique est plus sensible aux chocs et aux rayures que le métal, mais c’est normal. N’oubliez pas que l’ES520 n’utilise pas le même matériau que les claviers d’arrangeur portables bon marché. Il existe d’autres pianos numériques en plastique résistant, comme le Roland FP-90X.
Si l’on fait abstraction de l’impression de déclassement, l’ES520 semble bien construit. Il n’y a pas de flexion lorsque l’on applique une force sur les côtés opposés, et le fait de tapoter le châssis montre que les plastiques utilisés sont épais et fournissent un degré décent de renforcement et de durabilité.
Si vous décidez d’utiliser l’ES520 pour la scène ou les concerts, vous serez heureux de constater que le poids est tout à fait raisonnable, et je pense personnellement que cela justifie le changement de matériau.
En ce qui concerne les couleurs, l’ES520 est disponible en deux coloris : noir et blanc. Personnellement, j’aime beaucoup la variante blanche, car les couleurs vives font ressortir un peu plus le design, par ailleurs simple.
Parlons du nouveau schéma de commande. L’ES520 reprend le schéma de l’ES8 et lui donne une tournure plus moderne…
L’écran et l’interface associée ont été déplacés vers le haut, ce qui laisse beaucoup plus d’espace pour les fonctions les plus utilisées. Cela signifie que la partie inférieure des commandes comporte des boutons plus grands et plus espacés, ce qui est un avantage pour l’utilisation, en particulier sur scène.
J’aime les nouveaux boutons. Ils sont tactiles et leur forme en retrait ajoute à la sensation de qualité supérieure de l’ES520.
Pour les commandes à bascule, comme les catégories de son, des voyants lumineux sont intégrés aux boutons, indiquant l’état dans lequel vous vous trouvez.
La disposition des commandes est simple, et tous les boutons sont étiquetés, ce qui m’a permis d’utiliser l’ES520 sans avoir besoin du manuel.
La molette de volume est basée sur un curseur et présente une résistance appréciable qui vous permet de modifier rapidement et précisément le volume. Elle est bien meilleure que les commandes de volume basées sur des boutons ou des combinaisons de boutons et de touches.
L’écran de l’ES520 a également été amélioré, passant d’un écran LCD de 2 x 16 sur l’ES8 à un écran OLED de 128 x 64 pixels. L’écran est flanqué aux deux extrémités par le système de haut-parleurs, qui est protégé par une grille métallique.
L’écran de l’ES520, bien que basique, offre une excellente visibilité, et il fonctionnera probablement si vous travaillez sous la lumière du soleil.
Cela dit, la densité de pixels relativement élevée n’est jamais utilisée que pour le texte, ce qui est à mon avis une occasion manquée.
Étant donné que l’ES520 est destiné aux débutants et aux joueurs de niveau intermédiaire, des images simples auraient pu aider à comprendre certaines des fonctions les plus obscures, ce que le Yamaha DGX-670 fait très bien.
Dans l’ensemble, le Kawai ES520 est bien conçu. Il est solidement construit, intuitif et moderne.
Si j’avais un reproche à faire au design de l’ES520, ce serait l’ouverture béante pour la clé USB. J’ai appris à l’ignorer avec le temps, mais le design épuré et lisse semble en contradiction avec le grand trou sur le panneau avant.
🎹 Clavier
L’une des principales caractéristiques de l’ES520 est sa mécanique. L’ES520 utilise la mécanique Responsive Hammer Compact II (RHC II) de Kawai, qui était déjà présente sur la série KDP de Kawai.
La mécanique RHC II se situe juste au milieu des mécaniques de Kawai. Elle se situe entre la touche RHC de l’ES110 et la touche RHIII de l’ES920 (et de l’ES8).
Bien qu’elle soit présente sur des pianos numériques d’entrée de gamme comme le KDP120 de Kawai, la mécanique RHC II est loin d’être une mécanique de débutant.
Par rapport à l’action RHC de l’ES110, le RHC II constitue une nette amélioration.
Le RHC II utilise trois capteurs, par opposition à la configuration à deux capteurs utilisée par le RHC. Cela améliore la réactivité de la touche lors de passages rapides ou de dynamiques légères. La sensation de rebond de l’action du RHC est également légèrement réduite, ce qui facilite son contrôle.
En termes de poids, les touches du RHC II sont un peu légères. À titre de comparaison, elles sont plus légères que la mécanique PHA-4 Standard de Roland, que de nombreux puristes du piano considèrent déjà comme irréaliste en termes de poids.
Cela ne m’a pas dérangé outre mesure, car j’ai été élevé avec des pianos et des claviers numériques, mais je me suis surpris à régler les paramètres internes de sensibilité au toucher sur le préréglage “Heavy” (lourd). Le réglage par défaut, combiné aux touches légères, m’a semblé un peu trop sensible.
Si vous ressentez la même chose lors de votre playtest, essayez cette modification.
Les touches du RHC II sont également graduées. Cela signifie que les registres inférieurs sont plus lourds que les registres supérieurs, imitant ainsi la réaction d’un véritable piano.
Les touches du RHC II sont en plastique et Kawai a opté pour une surface mate que certains décrivent comme ayant une “microtexture”. Contrairement aux touches en ébène et en ivoire synthétiques, les touches du RHC II sont douces au toucher, tout en conservant une certaine adhérence.
Bien que mes pensées soient généralement très positives en ce qui concerne la mécanique RHC II, j’ai quelques petits reproches à formuler. Il s’agit d’une très bonne mécanique d’entrée de gamme, mais le ES520 n’est pas conçu pour être le premier clavier d’un débutant.
Le RHC II est dépourvu d’échappement simulé, ce qui peut constituer un problème pour les personnes habituées à la sensation d’un véritable piano acoustique. L’échappement décrit l’effet subtil sur les vrais pianos où le marteau “échappe” à la connexion avec les cordes avant de frapper, ce qui permet à la corde de vibrer librement.
Il y a aussi l’existence de l’action RHIII supérieure, qui était utilisée sur l’ancienne ES8. Celle-ci a été adaptée à l’ES920, plus chère, ce qui donne à l’ES520 l’impression d’avoir été lésée.
Dans l’ensemble, la mécanique du RHC II est bonne. Bien qu’elle soit dépourvue de certaines fonctions sophistiquées que l’on trouve sur les produits d’autres fabricants, elle est suffisante pour la plupart des usages.
🔊 Son
Ce qui rend l’ES520 si convaincant, c’est en partie ses échantillons de piano qui, à mon avis, sont parmi les meilleurs que l’on puisse trouver à ce niveau de prix.
L’ES520 utilise le moteur sonore Progressive Harmonic Imaging (PHI) de Kawai, une amélioration par rapport au moteur Harmonic Imaging (HI) de l’ES110.
Au total, l’ES520 est livré avec 34 sons :
- 8 Pianos : SK Concert Grand, EX Concert Grand, Jazz Clean, Warm Grand, Upright, Pop Grand, Modern, Rock
- 5 pianos électriques : Classic 1, Classic 2, 60’s E.P. 1, 60’s E.P. 2, Modern
- 5 Orgues : Jazz, Drawbar, Ballad, Principal Oct., Church
- 7 cordes et chœurs : Ensemble de cordes, Cordes lentes, Pad de cordes, Cordes chaudes, Chœur, Pad, Pad New Age
- 5 Basses : Électrique 1, Électrique 2, Électrique 3, Bois, W. Bass et Ride
- Clavecin, Vibraphone, Clavi, Marimba
Comparé aux 19 sons de l’ES110, l’ES520 offre une variété décente. Examinons les catégories de sons en détail.
Sons Concert Grand
Le moteur PHI a été conçu pour utiliser à la fois l’échantillonnage et la modélisation afin de reproduire les propriétés sonores d’un piano à queue acoustique.
En ce qui concerne l’échantillonnage, les 88 touches sont échantillonnées individuellement, ce qui ne va pas de soi, car certains pianos numériques utilisent le même échantillon sur plusieurs touches.
Plus précisément, l’ES520 échantillonne les pianos à queue SK-EX (Shigeru Kawai – EX) et EX de Kawai, qui sont tous deux les premiers pianos à queue de concert de Kawai.
Le Kawai EX était un préréglage standard sur de nombreux instruments Kawai dans le passé, et il est bien connu qu’il sonne très bien. Cependant, il n’est plus le préréglage par défaut, cette position a été reprise par le grand SK-EX.
Si vous n’êtes pas familier avec l’industrie des pianos à queue de concert, sachez que les pianos Shigeru Kawai font partie des pianos à queue de concert les plus modernes, aux côtés des Steinway, Yamaha et Bösendorfers. À l’instar de la célèbre série Yamaha CFX, les pianos à queue SK sont polyvalents et offrent une sonorité équilibrée adaptée à presque tous les styles de musique, quelle que soit l’époque.
Je n’ai pas eu le plaisir de jouer avec un SK-EX auparavant, mais j’ai entendu des enregistrements basés sur le SK-EX, et le son était fantastique.
Pour référence, les mêmes sons peuvent être trouvés sur les pianos numériques haut de gamme de Kawai, comme le CA99. L’ES520 dispose simplement d’une version simplifiée du moteur de modélisation de pointe de Kawai, qui n’est pas en reste.
Pour être honnête, lorsque j’ai démarré l’ES520 pour la première fois, j’ai été époustouflé par la qualité du preset SK-EX par défaut.
Même par le biais des haut-parleurs intégrés, le piano s’est révélé clair et net, tout en offrant une gamme dynamique impressionnante, ce que les pianos numériques ne parviennent pas toujours à faire.
Par exemple, lorsque l’on passe de pianissimo à fortissimo, de nombreux pianos numériques ne parviennent pas à capturer les différences, à part en augmentant le volume. J’ai été agréablement surpris d’entendre l’ES520 contourner ce problème courant, et je félicite Kawai d’avoir capturé ces nuances dans son moteur de lecture.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas été aussi impressionné par un préréglage de piano par défaut, surtout sans l’écouter avec des écouteurs. L’ES520 a facilement l’un des meilleurs sons de piano acoustique que l’on puisse trouver dans cette gamme de prix.
Même le preset EX sonne mieux que la même voix sur l’ancien ES110, ce que j’attribue à la nouvelle carte mère et au nouveau matériel audio, que Kawai a apparemment fabriqué en collaboration avec Onkyo, une société japonaise spécialisée dans les équipements audio.
Naturellement, le fait de disposer d’un paysage sonore magnifique lorsque l’on utilise des haut-parleurs signifie que l’écoute au casque est tout aussi agréable. Contrairement à d’autres pianos numériques dont le son est meilleur via la prise casque, l’ES520 fonctionne sur les deux fronts.
Les autres sons de piano ne sont pas aussi détaillés que les deux premiers, mais ils permettent tout de même de compléter la flexibilité de l’instrument.
Si vous êtes à la recherche d’un piano numérique qui excelle dans la simulation sonore, il est très difficile de faire mieux que l’ES520. C’est facilement la meilleure partie de l’ensemble.
Virtual Technician
J’ai mentionné que le moteur PHI comprend une composante de modélisation. Bien que tous les préréglages soient excellents dès leur sortie de la boîte, vous pouvez les affiner grâce au technicien virtuel.
Le technicien virtuel de Kawai est accessible depuis le menu de bord ou via PianoRemote, l’application smartphone de contrôle dédiée de Kawai.
Grâce au technicien virtuel, les propriétaires d’ES520 peuvent modifier les paramètres suivants :
- Touch Curve – Contrôle la façon dont les sons du piano réagissent aux différentes intensités de jeu.
- Voicing – Propriétés prédéfinies du marteau, influençant le caractère tonal des sons de piano.
- Damper Resonance – Simule les cordes des touches non pressées qui vibrent en résonance.
- Damper Noise – Volume du bruit de l’étouffoir lorsque la pédale de sustain est enfoncée.
- Résonance des cordes – simule la résonance des cordes sur les notes tenues
- Effet Key-off – Volume de l’étouffoir touchant les cordes avant que les vibrations ne soient arrêtées
- Fall-back Noise – Quantité de bruit de retombée de touche échantillonnée jouée lorsqu’une touche est relâchée.
- Hammer Delay – Délai entre la pression sur les touches et la frappe d’un marteau sur les cordes.
- Topboard – Position du couvercle du piano à queue de concert
- Temps de décroissance – Vitesse à laquelle les notes maintenues décroissent.
- Minimum Touch – Seuil de dynamique qui empêche la production de sons
- Tempérament – Système d’accordage utilisé
- Clé de tempérament – Signature de la clé de base du tempérament non égal
- Stretch Tuning/Stretch Curve – Permet d’accorder les échantillons de piano de manière à ce qu’ils soient plus plats dans les graves et plus aigus dans les octaves supérieures.
- Tempérament de l’utilisateur – Tempérament personnalisé par touche
- Volume de la touche utilisateur – Volume personnalisé par touche
- Réglage de la demi-pédale – Point auquel la pédale d’étouffement commence à soutenir complètement les sons.
- Profondeur de la pédale douce – Intensité de l’effet de la pédale douce en cas d’utilisation d’une configuration à trois pédales.
Cela fait beaucoup d’options avec lesquelles travailler, et il s’agit en fait d’une version quelque peu dépouillée du même éditeur que l’on trouve dans les instruments haut de gamme de Kawai.
En tant que personne très satisfaite des préréglages par défaut (et aussi en tant que personne qui ne comprend pas complètement l’ingénierie derrière les pianos), je me suis seulement retrouvé à jouer avec l’option Voicing, qui me permettait de faire des changements drastiques dans le ton du piano sans beaucoup d’effort.
Si vous êtes intéressé par une personnalisation poussée, le technicien virtuel est là pour vous aider.
Autres sons
Si je n’ai eu que des éloges pour les sons de piano à queue, le reste des sons est un peu mitigé et ne partage pas exactement le même niveau de qualité que les échantillons phares de SK-EX.
Les sons E. Piano sont corrects et, bien qu’ils n’aient que 5 presets, ils couvrent un bon terrain. Vous disposez de 2 presets de type Fender Rhodes, de pianos synthétiques classiques des années 80 de style FM, et de quelques sons de piano synthétisés si vous recherchez une ambiance des années 60.
Tous ces sons sont corrects, mais j’ai personnellement eu l’impression que d’autres fabricants avaient une longueur d’avance en termes de qualité sonore.
Cela ne veut pas dire que les pianos E. sont mauvais, loin de là. En fait, ces sons brillent lorsqu’ils sont utilisés avec la section d’effets très performante de l’ES520. Les sons clairs semblent beaucoup plus naturels lorsqu’ils sont passés par les combos simulés d’amplis et de cabines pour une légère saturation.
En ce qui concerne les orgues, j’ai personnellement trouvé que l’orgue jazz était le seul préréglage digne d’intérêt. Les autres sons complètent les types d’orgue dont vous avez généralement besoin, mais ils sonnent nettement désuets par rapport aux superbes pianos détaillés.
Malheureusement, les autres préréglages semblent souffrir des mêmes problèmes. Ils sont tous fonctionnels, mais je ne les qualifierais pas de prêts pour la production. Ces préréglages sont parfaits pour s’entraîner, mais je ne pense pas que je me sentirais à l’aise en les utilisant pour des concerts.
Ces sons comprennent les suspects habituels : clavecins, clavinets, instruments à mailloches, cordes, pads et basses. C’est tout ce dont un claviériste a besoin pour s’entraîner.
J’ai l’impression que ces sons divers représentent une occasion manquée.
Les haut-parleurs et le moteur sonore sont clairement très performants, mais ces sons ne semblent pas exploiter pleinement les capacités de l’ES520. L’attention portée aux détails des sons autres que ceux du piano aurait vraiment ajouté à la flexibilité de l’ES520.
Effets
Malgré mes plaintes concernant la sélection des sons, je tiens à féliciter Kawai pour la section FX étonnamment polyvalente de l’ES520.
L’ES520 dispose de 3 emplacements d’effets principaux, une réverbération, une section Miscellaneous et une section Amplifier.
La section Reverb peut être utilisée pour placer le son dans un espace simulé. Elle comprend 6 algorithmes, allant de petites pièces à d’immenses cathédrales. Il existe également des réglages de profondeur et de durée si vous avez besoin de régler les spécificités.
La section Miscellaneous, intitulée “Effects” sur le clavier, propose 14 effets classiques conçus pour les instruments à touches.
Il s’agit notamment de délais, de chorus, de trémolos, de phasers, de simulations de haut-parleurs rotatifs et de compresseurs. Comme pour la section Reverb, vous pouvez régler les paramètres spécifiques à chaque effet.
Enfin, la section Amp Simulator est conçue pour fonctionner au mieux avec les sons E. Piano et Orgues. Il y a 3 algorithmes, et ils sont tous excellents pour ajouter du caractère aux sons.
Il y a également un égaliseur à 2 bandes et des réglages d’overdrive variables si vous souhaitez effectuer une légère personnalisation.
Certains des sons de l’ES520 sont livrés avec des effets activés par défaut, de sorte que vous n’avez pas nécessairement besoin de vous plonger dans le processus d’édition si vous souhaitez simplement vous brancher et jouer.
Dans l’ensemble, j’ai trouvé que la section FX de l’ES520 était très bien implémentée. Les effets sonnent bien, il y a une bonne sélection avec laquelle travailler, et les commandes sont simples mais intuitives.
Si vous décidez d’acheter l’ES520, je vous recommande vivement de vous plonger dans les FX. Ils peuvent améliorer les sons de piano et d’orgue de base (avec un minimum d’effort !).
Les haut-parleurs
L’ES520 est équipé de deux haut-parleurs de 20W.
Les haut-parleurs sont orientés vers l’avant et sont situés sous la grille du panneau avant, de part et d’autre de l’écran.
Comme je l’ai brièvement évoqué précédemment, ces enceintes sont excellentes et permettent de faire ressortir les détails des voix de piano bien échantillonnées.
Les enceintes de 20 W sont assez puissantes (même parmi la concurrence), capables de pousser beaucoup de volume sans distorsion.
Si vous décidez d’utiliser l’ES520 comme instrument de concert, vous pourrez peut-être vous contenter des haut-parleurs intégrés.
Le son clair produit est également assez impressionnant, car la sortie du haut-parleur était vraiment similaire à ce que j’entendais dans mon casque de contrôle.
Je n’ai pas grand-chose à redire sur les enceintes. Elles sont excellentes et permettent de présenter les magnifiques échantillons de piano sous leur meilleur jour.
Polyphonie
Qu’est-ce que la polyphonie ?
La polyphonie est le nombre de notes qu’un piano numérique peut produire en même temps.
La plupart des pianos numériques contemporains sont équipés d’une polyphonie de 64, 128, 192 ou 256 notes.
Vous vous demandez peut-être comment il est possible de jouer 32, 64 ou même 128 notes en même temps, s’il n’y a que 88 touches et que nous ne les jouons jamais toutes en même temps.
Tout d’abord, de nombreux pianos numériques actuels utilisent des échantillons stéréo, ce qui nécessite parfois deux notes, voire plus, pour chaque touche jouée.
En outre, l’utilisation de la pédale de sustain, des effets sonores (réverbération, chorus), du mode double (superposition) et même du tic-tac du métronome occupe des notes supplémentaires de polyphonie.
Par exemple, lorsque vous appuyez sur la pédale de sustain, les premières notes jouées continuent de sonner pendant que vous en ajoutez de nouvelles, et le piano a besoin de plus de mémoire pour que toutes les notes sonnent.
Un autre exemple de consommation de polyphonie est celui de la lecture d’un morceau (qui peut également être votre propre performance enregistrée) ou de l’accompagnement automatique.
Dans ce cas, le piano aura besoin de polyphonie non seulement pour les notes que vous jouez, mais aussi pour la piste d’accompagnement.
Lorsque vous atteignez le plafond de polyphonie, le piano commence à laisser tomber les premières notes jouées afin de libérer de la mémoire pour les nouvelles notes, ce qui affecte la qualité et l’ampleur du son.
Vous aurez rarement besoin des 192 ou 256 voix de polyphonie en même temps, mais dans certains cas, vous pouvez atteindre les limites de 64 ou même 128 notes, surtout si vous aimez superposer plusieurs sons et créer des enregistrements multipistes.
Il est souhaitable d’avoir au moins 64 notes de polyphonie.
La polyphonie d’un piano numérique mesure le nombre d’échantillons qui peuvent être joués simultanément avant que les sons précédents ne soient brusquement coupés.
L’ES520 dispose d’une polyphonie maximale de 192 notes. C’est suffisant pour la plupart des morceaux, même en utilisant la fonction de superposition de sons de l’ES520.
Conclusion sur les sons
En général, l’ES520 est un excellent piano numérique.
Le piano à queue de concert SK-EX qui sert de préréglage par défaut est merveilleux, et les enceintes sont très bien adaptées pour délivrer l’ambiance sonore adéquate.
Les pianos et orgues ne sont pas tous des joyaux à première vue, mais la section FX facile à utiliser aide vraiment, surtout avec le simulateur d’ampli qui ajoute un peu plus de caractère.
Si vous n’êtes là que pour les sons de piano, l’ES520 n’a pas grand-chose à se reprocher en termes de capacités sonores. Les problèmes commencent à se poser si vous recherchez une plus grande variété.
Les 34 presets de l’ES520 ne sont pas très nombreux, et la plupart des autres sons divers n’ont pas le niveau de qualité que l’on pourrait attendre compte tenu de la qualité des échantillons de piano.
La question de savoir si cela est négatif pour vous dépendra de vos besoins et de vos souhaits personnels.
Pour les besoins de cet article, nous considérerons cela comme un point négatif. Vous utiliserez probablement l’ES520 pour d’autres usages que le piano et, à ce titre, une plus grande variété est toujours un avantage.
🔍 Fonctionnalités
Comme la plupart des pianos numériques modernes, l’ES520 est doté d’un ensemble de fonctions qui lui permettent de dépasser le simple rôle de substitut de piano acoustique.
Fonctions
En utilisant l’écran embarqué et quelques plongées dans le menu, vous pouvez naviguer dans le menu de fonctions pour apporter des modifications au fonctionnement de l’ES520.
Si vous n’aimez pas plonger dans les menus, vous pouvez également modifier ces paramètres à l’aide de l’application de contrôle PianoRemote de Kawai sur votre smartphone relié par Bluetooth.
Voici quelques exemples notables :
- TONE CONTROL – Un égaliseur basé sur des préréglages qui vous permet d’affiner la réponse en fréquence des sorties de l’ES520.
- BRILLIANCE – Un mode dans le menu Tone Control, émulant la façon dont les pianos numériques plus basiques permettent à l’utilisateur de régler la “luminosité” de la sortie.
- USER EQ – Un autre mode dans le menu Tone Control, offrant aux utilisateurs un égaliseur conventionnel à 3 bandes pour permettre un réglage fin.
- ACCORD – L’accord central du La médian peut être modifié par incréments de 0,5 Hz, dans la plage de 427,0 Hz à 453,0 Hz.
- DAMPER HOLD – Modifie la façon dont les sons soutenus tels que les orgues et les cordes réagissent lorsque la pédale de sustain est maintenue enfoncée.
- TRANSPOSAGE – Cette fonction permet de modifier la tonalité jouée sur une plage de 24 demi-tons.
- METRONOME – Joue un rythme régulier à des fins d’entraînement, le tempo et la signature temporelle peuvent être réglés.
Quelques autres caractéristiques de l’ES520 méritent d’être évoquées.
Modes
L’ES520 comprend 3 modes principaux : Le mode double, le mode fractionné et le mode quatre mains.
Le mode double est ce que l’on appelle communément le “mode couche” et permet aux utilisateurs de jouer deux sons simultanément à chaque pression de touche. Par exemple, vous pouvez superposer des cordes au piano pour obtenir un son de style ballade.
Le mode Split, comme son nom l’indique, permet aux utilisateurs de diviser le clavier en une section gauche et une section droite, chacune avec un préréglage différent.
Le point de partage peut être modifié selon les besoins. Cette méthode est couramment utilisée pour s’entraîner à jouer des parties de basse à la main gauche.
Notez que les modes Dual et Split ne peuvent pas être utilisés conjointement sur l’ES520.
Enfin, il y a le mode Four Hands ou “quatre mains”, qui divise le clavier en deux sections ayant la même gamme d’octaves. Ce mode convient à l’enseignement, où le professeur s’assoit à côté de l’élève pour faciliter les démonstrations.
Sur chaque mode, vous pouvez modifier le volume de chacun des sons individuels pour obtenir un mélange plus équilibré.
Rythmes
L’ES520 est livré avec 100 rythmes intégrés, qui peuvent remplacer le métronome pour l’entraînement.
Notez qu’il ne s’agit que de rythmes et non de fonctions d’accompagnement qui incluent le suivi des accords à la main gauche et le soutien instrumental.
Quoi qu’il en soit, en tant que personne qui trouve l’entraînement beaucoup plus agréable avec un rythme de batterie, je suis heureux de voir cette option incluse.
Enregistrement et lecture de chansons
Si vous souhaitez simplement voir ce dont l’ES520 est capable, Kawai a inclus 23 morceaux de démonstration, qui présentent les sons de l’instrument à l’aide de morceaux joués par des professionnels.
L’ES520 vous permet d’enregistrer jusqu’à 3 chansons différentes dans la mémoire interne. L’enregistrement d’un morceau est assez simple grâce au bouton dédié situé sur le panneau avant.
La flûte à bec est très simple. Vous n’avez pas la possibilité de faire des doublages ou d’avoir des parties gauches et droites, ce qui signifie que vous devez faire les choses correctement en un seul essai.
Vous ne pouvez pas non plus modifier les sons des chansons déjà enregistrées, et vous devrez tout recommencer si vous décidez que le son choisi n’est pas à votre goût.
Quoi qu’il en soit, l’enregistreur est une fonction intéressante pour noter des idées. Notez simplement que vos morceaux sont sauvegardés dans le format KSO propre à Kawai, qui sera probablement incompatible avec les logiciels d’édition.
Je pense que l’absence d’un format MIDI universel est une erreur. La facilité d’accès au port USB en fait un outil idéal pour l’écriture de chansons, mais il n’est pas possible de faire grand-chose avec les fichiers sauvegardés en externe, ce qui limite vraiment l’utilisation de l’enregistreur.
Application PianoRemote
L’application PianoRemote de Kawai est disponible sur iOS et Android, et constitue la principale application de contrôle de l’entreprise pour ses instruments numériques. L’ES520 en fait naturellement partie.
L’application elle-même est assez mal notée (avec 2,0/5 étoiles sur Google Play au moment où j’écris ces lignes), mais j’ai trouvé mon expérience assez agréable.
J’ai parcouru les critiques, et il semble que la plupart des mauvaises notes proviennent de propriétaires d’autres pianos numériques tels que les séries CA et NV, ce qui me laisse penser que Kawai a amélioré l’application pour ses versions les plus récentes.
L’application elle-même est élégante (un grand pas en avant par rapport à l’affreux design de l’application similaire Piano Every Day de Roland, où la fonction l’emporte sur la forme).
Le fait d’avoir une présentation bien pensée et une belle interface utilisateur contribue vraiment à l’expérience. Cela dit, je ne trouve pas l’application totalement nécessaire.
Tout ce que vous pouvez faire avec l’application est déjà accessible avec les commandes embarquées, et l’application n’est même pas mentionnée dans le manuel ! C’est un bon signe, qui montre que Kawai a conçu l’application comme une aide, plutôt que comme un élément essentiel de l’ES520.
Connectivité Bluetooth
L’ES520 est doté de fonctions audio et MIDI Bluetooth.
La fonction Bluetooth Audio vous permet de diffuser le son de vos appareils connectés via les excellents haut-parleurs de l’ES520.
Il s’agit d’une alternative intéressante à la connexion AUX si vous ne voulez pas vous encombrer de fils supplémentaires (ou si vous utilisez un smartphone sans prise casque).
Le MIDI Bluetooth vous permet d’utiliser l’ES520 avec des applications sur smartphones, tablettes et autres appareils intelligents. Vous pouvez ainsi travailler avec des applications musicales sans avoir à acheter les connecteurs nécessaires.
Notez que le streaming audio Bluetooth ne fonctionne que dans un sens, et que vous ne pouvez pas envoyer de l’audio de l’ES520 vers des haut-parleurs externes via Bluetooth Audio. Vous devez utiliser le casque ou les prises de sortie pour cela.
🔌 Connectivité
Outre la connectivité Bluetooth, l’ES520 dispose d’une gamme complète de connexions pour s’intégrer dans n’importe quel environnement de production ou de représentation.
L’ES520 dispose de deux prises pour casque d’écoute à l’avant, à gauche des touches. C’est une tendance que l’on retrouve sur la plupart des pianos numériques modernes et je l’approuve. L’ES520 est également équipé de prises jacks 6,35 mm et 3,17 mm, ce qui lui permet de fonctionner avec n’importe quelle paire d’écouteurs.
Une paire de sorties ligne 6,35 mm est incluse et permet de connecter l’ES520 à des haut-parleurs ou des amplificateurs externes. Si vous souhaitez un signal mono, la prise gauche sert de sortie mono lorsque la prise droite n’est pas connectée.
Une prise Line In 3,17 mm est disponible. Si vous ne souhaitez pas utiliser la méthode de streaming audio Bluetooth, vous pouvez connecter vos appareils de lecture à cette prise et diffuser le son via les haut-parleurs de l’ES520.
Des ports MIDI In/Out à 5 broches sont présents et permettent à l’ES520 d’être intégré dans des environnements de studio en tant que clavier contrôleur. Le fait qu’il s’agisse de prises à 5 broches est une excellente chose, et vous pouvez également travailler avec du matériel ancien.
L’ES520 dispose également d’un port USB vers hôte, qui utilise le connecteur USB de type B. Il s’agit strictement d’une connexion MIDI USB et ne dispose pas d’une interface audio USB intégrée. Il s’agit strictement d’une connexion MIDI USB et il n’y a pas d’interface audio USB intégrée. Si vous souhaitez utiliser les superbes échantillons SK-EX de l’ES520 dans une station de travail audio numérique, vous devrez utiliser une interface audio externe.
Une prise pour pédale d’étouffement permet de brancher la pédale de sustain F-10H fournie. Elle accepte la plupart des pédales d’étouffement standard, ce qui vous permet d’utiliser d’autres modèles de pédales d’étouffement si vous en avez d’autres.
Enfin, l’ES520 est livré avec une prise spéciale pour trois pédales, conçue pour être utilisée avec la triple pédale GFP-3. Il s’agit d’une prise propriétaire, mais elle est utile si vous avez besoin de pédales soft et sostenuto.
Hormis l’absence d’interface audio USB intégrée, l’ES520 dispose de toutes les connexions nécessaires pour un pianiste sérieux. Peut-être cette fonctionnalité pourra-t-elle être ajoutée à l’avenir, car les sons de l’ES520 sont l’un de ses principaux arguments de vente.
🧰 Accessoires
L’ensemble Kawai ES520 est livré par défaut avec les accessoires suivants :
- Manuel d’utilisation
- Support à partition
- F-10H pédale d’amortisseur
- Adaptateur secteur (PS-154)
Comme toujours, nous vous rappelons qu’il est indispensable de vérifier que la tension de l’adaptateur secteur correspond à celle de votre réseau local, en particulier si vous l’achetez auprès d’un revendeur étranger. Personne n’a envie d’acheter un instrument flambant neuf pour qu’il subisse un court-circuit.
Je n’ai pas l’habitude d’en parler, mais le pupitre est étonnamment élégant, avec une surface transparente qui semble presque futuriste. J’ai tellement l’habitude que les pupitres soient des morceaux de plastique solide collés, que j’ai l’impression que c’est une bouffée d’air frais.
La pédale d’étouffement F-10H est également excellente. Elle prend en charge la demi-pédale par défaut, ce qui vous permet d’avoir des performances plus expressives.
Le kit standard Kawai ES520 comprend tout ce dont vous avez besoin pour commencer à jouer, et vous n’avez pas vraiment besoin d’extras, sauf si vous avez des besoins spécifiques. Voici quelques exemples d’accessoires que vous pourriez souhaiter acquérir.
Pédale
La pédale de sustain F-10H fournie est une option parfaitement adaptée à la plupart des utilisateurs, car elle couvre la plupart des besoins.
Cependant, les pianistes plus avancés peuvent avoir besoin d’une pédale douce et d’une pédale de sostenuto dédiées, ce qui nécessite l’achat séparé d’un ensemble de triples pédales. L’ES520 fonctionne avec deux options, la F-302 et la GFP-3.
Le pédalier F-302 est conçu pour s’adapter au meuble HM-5, tandis que le GFP-3 est plus efficace en tant qu’option portable (et abordable).
Notez que vous ne pouvez utiliser que les triples pédales de Kawai, car la connexion des triples pédales utilise le connecteur propriétaire de Kawai.
Support
Sur la page produit de l’ES520, Kawai recommande le pied HM-5, disponible en noir et en blanc pour s’harmoniser avec les couleurs de l’ES520.
Le support lui-même est en bois et en métal, ce qui en fait un excellent choix si vous souhaitez faire de l’ES520 une pièce maîtresse de votre salon, en particulier lorsqu’il est associé au pédalier F-302.
Cependant, Kawai indique également que l’ES520 fonctionne bien avec des pieds génériques grâce à son poids et à ses dimensions standard (bien que Kawai qualifie ces pieds de “peu attrayants”).
Casques d’écoute
Les casques d’écoute sont très pratiques lorsque vous souhaitez vous entraîner en privé, en vous concentrant uniquement sur votre jeu sans déranger les autres personnes à proximité.
De plus, une bonne paire d’écouteurs fournira un son plus clair et plus détaillé que les haut-parleurs embarqués.
Consultez ce guide pour savoir comment choisir les écouteurs les plus performants pour votre clavier.
📝 Le mot de la fin
Le Kawai ES520 est un instrument qui atteint des sommets, tout en restant en deçà de ses concurrents à certains égards.
Contrairement à ses concurrents dans la même tranche de prix, l’ES520 n’est pas un piano numérique bourré de fonctions et de préréglages, il n’inclut que le strict minimum et vise simplement à être le plus performant dans sa catégorie de poids.
Pour ce qui est de la réussite, je dirais que oui. Dès sa sortie de la boîte, l’ES520 sonne bien et joue bien, et dispose facilement de certains des meilleurs échantillons de piano et haut-parleurs que l’on puisse trouver sur un piano numérique portable de type “slab”.
L’élément phare est sans aucun doute les échantillons de pianos à queue de concert SK-EX, qui enregistrent les pianos phares Shigeru Kawai EX avec une foule de détails.
Associé aux enceintes développées en collaboration avec Onkyo, vous ne serez pas déçu d’utiliser l’ES520 comme piano.
Le contrôle de l’ES520 est également naturel. Le nouveau design a pu être critiqué comme étant en retrait par rapport au boîtier métallique de l’ES8, mais il est toujours bien construit, et l’expérience globale de l’utilisateur est également très fluide. Lorsqu’il n’est pas nécessaire de consulter le manuel pour naviguer dans l’instrument, on sait que le fabricant a fait quelque chose de bien.
Les problèmes surviennent lorsque l’on commence à s’intéresser de plus près à l’ES520.
Si les instruments à touches sonnent bien, le reste de la petite palette sonore laisse un peu à désirer. Ils sont au mieux fonctionnels et donnent l’impression d’être là pour cocher une case plutôt que pour compléter la flexibilité de l’ES520.
De plus, les touches RHC II, bien que décentes, ne sont pas aussi bonnes que celles des instruments de prix similaires de la concurrence. J’aurais vraiment aimé que Kawai opte pour le RHIII de l’ES8 original, mais je comprends que Kawai veuille séparer davantage l’ES520 de son homologue plus cher, l’ES920.
Il y a également quelques omissions en termes de fonctionnalités. Alors que la plupart des autres instruments sont équipés d’enregistreurs 2 pistes et d’interfaces audio USB intégrées, l’ES520 n’est livré qu’avec le strict nécessaire.
Ne vous méprenez pas, si vous recherchez uniquement un piano numérique, avec une forte emphase sur le “piano”, l’ES520 est bien au-dessus de sa catégorie en termes de qualité sonore. Il est juste un peu moins performant lorsque l’on souhaite un instrument qui en fasse un peu plus.
En conclusion, l’ES520 n’essaie pas de faire beaucoup de choses, mais il fait l’essentiel si bien que je suis prêt à oublier ses omissions et ses points faibles. En tant que piano numérique, il a un son excellent, et pour de nombreuses personnes, cela suffira.
♻️ Alternatives
Kawai ES520 vs Roland FP-60X (Test complet)
Nous avons récemment examiné le Roland FP-60X (qui a obtenu d’excellents résultats), et il se situe au même niveau de prix que l’ES520, ce qui signifie que les comparaisons sont inévitables.
Avant d’entamer cette discussion, je tiens à souligner qu’en tant que piano, l’ES520 l’emporte grâce aux échantillons SK-EX et aux haut-parleurs à la sonorité claire et pleine. Le FP-60X parvient simplement à combler une grande partie des lacunes présentes dans l’ensemble des fonctionnalités de l’ES520.
Le FP-60X est livré avec 358 sons, soit 10 fois plus que l’ES520. Malgré cette quantité, il ne souffre pas d’un excès de quantité par rapport à la qualité. De nombreux sons du FP-60X sont dérivés des instruments haut de gamme de Roland et peuvent servir de source d’inspiration tout en étant un module de sons prêt pour la production.
Je place également la mécanique PHA-4 Standard du FP-60X au-dessus de la RHC II de Kawai. Le PHA-4 Standard a un échappement simulé et, subjectivement, une sensation de poids plus réaliste.
Pour être complet, le FP-60X comprend également une interface audio USB et des faders d’égalisation dédiés, deux caractéristiques qui améliorent encore sa souplesse d’utilisation en studio et sur scène.
Avant de terminer, je voudrais juste noter que le FP-60X n’est pas mauvais lorsqu’il s’agit de ses sons de piano. Les pianos SuperNATURAL sont toujours bons, voire excellents, mais ils n’arrivent pas à la cheville des voix de piano de l’ES520.
Si vous êtes à la recherche de l’un des deux, je vous conseille de jeter un coup d’œil à l’autre pour voir ce qui vous plaît le plus. Alors que l’ES520 fait bien une chose (c’est-à-dire être un piano numérique), le FP-60X est un touche-à-tout.